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Un reportage de Fabien, datant du mois de juin, était passé à travers la vigilance du gestionnaire du site du club.
Il relatait l'athmosphère très particulière de la TRANSBAIE, une "course-trail" se déroulant dans la baie de Somme. Cet oubli est réparé ci-dessous (mille excuses Fabien ! Et que ça ne rebute pas d'autres ententistes prêts à collaborer au site...) :
TRANSBAIE- 6 juin 2010
En se levant en ce dimanche matin pluvieux, on se dit « mais qu’est-ce qu’on va aller se galérer à courir dans la vase aujourd’hui !... ». Bon, on est quand même partis à deux voitures (les MOREL et Laurent PASCO, dit « Pascal Loro » dans l’une et Marion et Fabien dans l’autre), direction St Valéry-sur-Somme.
Arrivés sur place, bouchons (il y a plus de 6.000 coureurs attendus dans ce cul de sac de la Picardie !) et enfin on trouve une place où se garer, à l’écart, au bord d’un champ. C’est en train-vapeur que s’effectuent les navettes entre le parking et le village départ où nous retirons nos dossards. Pascal en profite pour s’acheter un sandwich à l’Avocette avec la « baguette du coin » qui lui restera d’ailleurs dans un coin de l’estomac ! Une « vocette » peut en cacher une autre ! C’est en blaguant qu’on regagne nos voitures, même si la météo qui ne s’améliore pas pourrait compromettre le décollage des hélicos qui sont seuls aptes à donner le feu vert à la course, en fonction de la marée…
L’attente dans la voiture des Morel est rythmée par les allers et venues dans le champ pour les pipis et cacas de chacun ! Bref, super passionnant comme dimanche ! Une heure avant le départ (prévu vers 14h30), on se met en tenue et on va à pied rejoindre la cohue ; le ciel se dégage de plus en plus et c’est sous le soleil qu’on courra ! Laurent, qui a un dossard préférentiel (c’est une star ce gars-là !), a pu rejoindre le sas de tête avec les meilleurs ; quant à nous, misérables coureurs du dimanche, on est noyés dans la foule, et quelle foule ! Des gens déguisés, d’autres enchaînés, en chenille verte, en pointes de piste, pieds nus, etc, presque le marathon du Médoc en Somme !
Enfin le départ est donné par le sifflement du train à vapeur et c’est au petit trot que Marion, Florence et moi déambulons dans les rues de St Valéry. Deux kilomètres plus loin, on est sur la digue et là les mecs s’en donnent à cœur joie pour sauter dans les flaques et arroser tout le monde ! On est baptisés avant même d’entrer dans la baie !
Justement on y est à la fameuse descente vers la baie, bien glissante et vaseuse à souhait ! On se croirait à Intervilles avec Simone GARNIER et Guy LUX et des centaines de spectateurs qui n’attendent que les chutes pour se marrer ! Je balance de la boue sur mes deux vachettes, qui en font autant sur moi ! Très bonne entrée en matière ; je rappelle que le pari était à celui qui terminerait le plus propre ! C’est pas gagné…
On continue un petit bout de chemin ensemble, puis je lâche les filles pour me lancer à la poursuite de Pascal MOREL dit « le traileur fou » : sable, vase, chenaux d’eau de mer, creux, buttes glissantes, je me joue du relief comme un vrai steepler ; avec le vent iodé et des gens partout c’est vraiment génial comme course !
Pas de Pascal en vue, il faut dire que c’est pas facile de repérer quelqu’un dans ce peloton ; par contre, arrivé au milieu de la baie, je croise les premiers qui reviennent déjà du CROTOY et foncent sur l’arrivée à ST VALERY ; Laurent est 24e quand il me croise (24e sur 6000 !!!). Juste avant de sortir de la baie pour entrer dans LE CROTOY, il y a un passage avec de l’eau jusqu’au ventre, ça rafraîchit et ça nettoie surtout!
Puis plus loin c’est le ravitaillement : on est à mi-parcours, une petite pause bienvenue car il va falloir se retaper la traversée de la baie en sens inverse, avec vent de face ! La traversée du village se fait sous les applaudissements des nombreux spectateurs, et puis c’est la redescente dans l’arène ! Je cours en regardant bien le peloton tout étiré qui remonte vers LE CROTOY, en espérant croiser Florence et Marion…
Les voilà ! Marion et moi sortons chacun de nos rangs pour accourir l’un vers l’autre et s’embrasser comme dans un film, sous les hourras des milliers de spect…( non stop là j’exagère, « coupez ! »). Bon, par contre ce qui est vrai c’est que du coup je décide de refaire un bout de chemin avec elles ; et c’est reparti pour le bain, le ravitaillement et le petit tour dans le village !
A bas les chronos, les classements et l’athlétisme trop codifié ! Ici c’est le plaisir et la bonne humeur avant tout ! On regarde quand même la montre (1h20’ de course déjà) et on se dit que Pascal doit arriver. Tant pis pour la course-poursuite ; je reste un peu avec les filles puis reprends mon rythme jusqu’à la sortie de la baie. A l’arrivée, je retrouve Laurent et Pascal à qui je pique leurs biscuits car 1h51’ d’effort, ça m’a donné la fringale !
Les filles arrivent dix minutes après et on retourne tranquillement aux voitures en se refaisant la course : Laurent termine 23e en 1h09’48’’ (pour 16km environ), Pascal 402e en 1h24’15’’, Fabien 3.330e en 1h51’02’’, Marion et Florence 4.275e et 4276e en 2h00’57’’ (sur 5.874 arrivants).
Aux voitures, petite toilette sommaire grâce au jerrican, puis retour sur la Normandie où nous nous retrouvons chez les MOREL pour un dîner sympa. Quel chouette dimanche finalement !
FABIEN
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