Gilles BELLOIR, marcheur émérite devant l’Eternel et par ailleurs coach de Marion et Thierry au club, avait décidé ce dernier à tenter l’aventure des 50 tours de piste chez lui, en Bretagne ; son récit ci-dessous :

Passé Avranches puis le Mt St Michel, Thierry a une petite pointe de nostalgie… On venait de quitter la Normandie. Mais arrive très vite le pont sur la Rance : un paysage de toute beauté, on traverse rapidement la langue de terre de l’Ille et Vilaine, pour arriver dans le pays Costarmoricain.

A Lamballe, nous allons directement retirer nos dossards. Il y a encore quelques épreuves qui se déroulent, dont le steeple féminin. Je vois encore les yeux écarquillés de Thierry, et qui d’une voix étonnée dit : « Que c’est beau, cela va très vite : même Fabien ne suivrait pas. Qu’est ce que cela va être demain à la marche ».

Je téléphone à un dirigeant de mon club pour connaître le lieu du rendez-vous : « Le Pré Montel à Pléneuf. ». Le GPS connaît Pléneuf mais pas « Le Pré Montel ». Bon ! on arrive à Pléneuf et on retéléphone : Rendez-vous au Crédit Agricole. Ok ! Interrogation du GPS Crédit Agricole ? Réponse : il y en a 4. On en choisi un au hasard : c’est le bon. Nous prenons possession de notre chambre (très  bon accueil chez l’habitant) pour aller ensuite se restaurer dans une pizzéria (je rassure les normands : en Bretagne il n’y a pas que des crêperies).

Le lendemain matin, lever à 5h30, petit déjeuner sympathique,  avec des craquelins (pour ceux qui ne connaissent pas c’est une spécialité du nord de la Bretagne)  et de la confiture de framboise maison (Thierry ayant dégusté des framboises, la veille, dans le jardin de notre hôtesse en prétextant un coup de téléphone).

Arrivée sur le stade : rien de plus classique que les échauffements, concentration …

8h00 : départ. Je ne raconte pas la course de Thierry car je fais également la compétition. Dans la foulée de Sylvie Sevellec (Cesson Sévigné) pendant 10km, Thierry marche à plus de 10km/h. Ensuite, est-ce les craquelins ? Les framboises de la veille ? Ou une nuit pas assez longue ? (j’opterai plutôt pour la solitude matinale des marcheurs), il s’endort légèrement pendant quelques temps.

Voyant s’approcher, une performance aux alentours de 2h02’, Thierry relance la machine. Avec un dernier 5km rapide, il finit en 2h00’30. Il pulvérise de près de 9 minutes son record personnel mais pas celui du club qui reste la propriété d’André en 1h49’32 (en 1987).

Une superbe performance pour Thierry qui joue sur 2 tableaux : la marche et son objectif principal qu’est l’UTMB (l’ultra trail du Mt Blanc… un truc de fou : 166km et 9400m de dénivelé positif ; on y reviendra sur le site).

Thierry LABOULAIS           2h00’30’’14 sur 20.000m marche piste

(NB : Gilles BELLOIR           1h46'35''34)